19 mars 2025
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Les systèmes et programmes d’éducation et d’évaluation des élèves à grande échelle du Québec, bien que semblables à ceux des autres provinces canadiennes à bien des égards, sont uniques sur certains points importants. Par exemple, après l’éducation préscolaire (maternelle), les systèmes d’éducation de la plupart des provinces canadiennes sont divisés en trois cycles : de la 1re à la 8e année (primaire/élémentaire), de la 9e à la 12e année (secondaire) et postsecondaire (collégial et universitaire). Au Québec, l’enseignement primaire/élémentaire s’étend de la 1re à la 6e année, le secondaire comprend de la 7e à la 11e année, et le cégep (collège d’enseignement général et professionnel), l’équivalent de la 12e année, à l’issue de laquelle les élèves obtiennent un diplôme d’études collégiales (DEC) ou entrent à l’université.[1] (Les élèves québécois fréquentent généralement le cégep plutôt que la 12e année, car l’enseignement collégial est conçu pour combler l’écart entre l’obtention du diplôme d’études secondaires en 11e année et l’entrée à l’université[.2]) Le Québec dispose d’écoles publiques de langue française et anglaise. Dans les écoles primaires et secondaires publiques, tous les élèves doivent fréquenter une école francophone, sauf ceux qui sont admissibles à l’enseignement en anglais. Selon la Charte de la langue française[3] , l’admissibilité à l’enseignement en anglais comprend :
Les élèves dont un parent (citoyen canadien) a reçu la majeure partie de son éducation primaire ou secondaire en anglais au Canada et
Les élèves qui ont déjà reçu la totalité ou la majeure partie de leur éducation primaire ou secondaire en anglais au Canada, ou dont un frère ou une sœur a reçu la totalité ou la majeure partie de son éducation en anglais au Canada, à condition que l’un des parents soit citoyen canadien.
La province administre depuis longtemps des évaluations provinciales standardisées des élèves.[4] Ces évaluations, menées par le ministère de l’Éducation et fondées sur le programme d’études, sont administrées dans des matières données à des étapes clés du parcours scolaire des élèves et constituent d’importants indicateurs du développement de leurs compétences. Compte tenu des contraintes de longueur, cet article vise à décrire, de manière générale, l’état actuel des évaluations à grande échelle des élèves en anglais au Québec, appelées épreuves ministérielles, ainsi que les projets de la province pour l’avenir du programme d’évaluation.
Le ministère de l’Éducation élabore et administre deux types d’épreuves ministérielles : celles destinées aux élèves du primaire et de la 2e secondaire, et celles de la 4e et 5e secondaire. En 4e année (4e primaire), les élèves francophones passent uniquement un test de français, langue d’enseignement ; les élèves de 6e année (6e primaire) passent un test d’anglais (pour les élèves anglophones) et une épreuve de français, langue d’enseignement (pour les élèves francophones), ainsi que des épreuves de mathématiques ; et les élèves francophones de 9e année (2e secondaire) passent une épreuve de français, langue d’enseignement. Les épreuves ministérielles du primaire et de la 2e secondaire, conçues pour vérifier que les exigences des programmes d’études concernés ont été satisfaites, comptent pour 20 % de la note finale de l’élève. Les épreuves de 10e année (4e secondaire) évaluent les compétences des élèves, en fonction des attentes du programme d’études, en mathématiques, en sciences et technologie, en sciences et technologie appliquées et en histoire du Québec et du Canada. Les épreuves de 11e année (5e secondaire) évaluent les connaissances et les compétences des élèves en anglais, en français langue seconde (programmes de base et enrichis), en français, langue d’enseignement (en français seulement) et en anglais langue seconde (programmes de base et enrichis). Tous les élèves de 10e et 11e année doivent passer leurs tests respectifs, qui comptent pour 50 % de leur note finale.[5]
Les épreuves de Français, langue d’enseignement (FLE) sont destinées aux élèves francophones de 4e et 6e année du primaire, 2e et 5e secondaire. Les épreuves de Français langue seconde sont destinées aux élèves anglophones de 5e secondaire. Ces épreuves s’alignent sur leurs propres programmes d’études et approches. Les épreuves anglophones (6e primaire, 5e secondaire) ont leur propre programme d’études (Anglais, langue d’enseignement pour les élèves anglophones et Anglais, Langue Seconde pour les élèves francophones) et sont très différentes en termes de contenu et d’approche. En revanche, les épreuves de mathématiques, de sciences et d’histoire sont élaborées en français, puis traduites en anglais pour les élèves anglophones. Des représentants de la communauté anglophone du Québec valident les traductions afin de garantir l’harmonisation du vocabulaire avec celui utilisé en classe.[6]
Les épreuves ministérielles de 4e primaire (français, langue d’enseignement), de 6e primaire (anglais, langue d’enseignement) et de la 2e secondaire (français, langue d’enseignement) ont lieu chaque année en juin ; les épreuves de 6e primaire (français, langue d’enseignement et mathématiques) ont lieu en janvier et en juin ; et tous les tests de 4e et 5e secondaire ont lieu en janvier et en juin, avec des possibilités de reprise en août. Les sections suivantes présentent des informations descriptives de haut niveau sur les tests d’anglais de 6e primaire, de 4e et de 5e secondaire afin de mieux comprendre les évaluations à grande échelle des élèves au Québec.
Anglais, Langue d’enseignement
Les tâches de l’épreuve d’anglais comprennent la préparation d’une réponse à des questions littéraires et narratives. Les performances en lecture des élèves sont évaluées par la lecture, l’analyse critique et la synthèse d’idées liées à la littérature illustrée, puis par la préparation d’une réponse écrite. Les performances en écriture sont évaluées par la préparation d’une histoire pour leurs pairs, qui s’appuie sur leurs connaissances de la structure et des caractéristiques de l’écriture narrative, ainsi que sur les conventions linguistiques. Bien que non formellement évalués, les élèves utilisent la langue pour communiquer et apprendre. Tout au long de l’épreuve, les élèves participent à des activités au cours desquelles ils discutent des questions soulevées par le contenu du test, ce qui leur permet de recueillir des informations et des idées pour étayer leurs travaux d’écriture. Chaque composante de lecture et d’écriture du test dure environ 3,5 heures. Des exemples de supports d’examen d’anglais sont disponibles ici.[8]
Les commissions scolaires et les écoles indépendantes sont responsables de la notation des productions écrites des élèves issues des réponses aux épreuves de littérature et d’écriture narrative. Le Ministère recommande aux enseignants d’anglais de 6e année du primaire de se réunir dans un centre de notation local pour collaborer à la notation des travaux des élèves. Cette approche permet aux éducateurs d’analyser et de discuter de la qualité des écrits des élèves. Cette collaboration contribue à une interprétation et une compréhension commune des critères de performance et favorise l’équité et la fiabilité des résultats. Le Ministère fournit des grilles de notation et des exemples qui décrivent les cinq niveaux de performance : niveau 5 (avancé), niveau 4 (approfondi), niveau 3 (acceptable), niveau 2 (partiel) et niveau 1 (minimal). Les enseignants sont tenus de déterminer le niveau de performance.
Niveau 5 (Avancé) | Niveau 4 (Approfondi) | Niveau 3 (Acceptable) | Niveau 2 (Partiel) | Niveau 1 (Minimal) | |||||||
5+ | 5 | 5- | 4+ | 4 | 4- | 3+ | 3 | 3- | 2+ | 2 | 1 |
100% | 95% | 90% | 85% | 80% | 75% | 70% | 65% | 60% | 55% | 50% | 35% |
Mathématiques
L’épreuve ministérielle de mathématiques est administrée pour évaluer les compétences des élèves à l’aide de diverses tâches visant à :
Résoudre des problèmes mathématiques situationnels et
Raisonner en utilisant des concepts et des processus mathématiques.
L’épreuve se déroule sur trois jours et les tâches associées doivent être administrées dans le même ordre à tous les élèves de la province. Chaque tâche comprend une partie préparation et une partie exécution. Trois situations d’application sont administrées : deux le premier jour et la troisième le troisième jour. Grâce à ces situations, les élèves peuvent démontrer leur capacité à « choisir et appliquer les concepts et processus mathématiques requis et présenter une procédure qui démontre clairement leur raisonnement » et à « utiliser des arguments mathématiques pour justifier un énoncé, vérifier un résultat ou une procédure, prendre position, fournir une évaluation critique ou convaincre ». Les enseignants lisent la description de la situation avec les élèves avant le début de global du travail de chaque élève. (Chaque niveau de performance est accompagné d’un profil descriptif détaillé.) De plus, le Ministère exige que les niveaux de performance attribués aux travaux des élèves soient convertis en pourcentages. Pour chacun des niveaux 3 à 5, pour « noter une réponse écrite à la littérature » et « rédiger un récit », une fourchette de trois scores et des pourcentages associés est proposée pour chaque niveau de performance. Une fourchette de deux scores est proposée pour les niveaux 1 et 2. Le tableau suivant présente la répartition des scores de performance et des pourcentages associés. la phase exécution. Les élèves disposent de 30 minutes pour résoudre chaque situation-problème, avec 15 minutes supplémentaires pour terminer leur travail. Un cahier de questions est distribué le troisième jour pour aider les enseignants à évaluer les « connaissances et la compréhension des concepts et processus mathématiques des élèves, ainsi que leur capacité à appliquer les combinaisons acquises de concepts et de processus mathématiques. » Le livret comprend deux parties : la partie A, composée de questions de calcul mental lues à voix haute par l’enseignant, et la partie B, composée de questions à choix multiples et à réponses courtes. Des exemples de supports d’examen de mathématiques sont disponibles ici.[9]
Comme pour les cours d’anglais, les établissements d’enseignement sont responsables de la correction de l’épreuve conformément aux guides d’administration et de notation fournis par le Ministère. Les résultats du test sont exprimés sous forme numérique. Des critères d’évaluation sont fournis pour chacune des trois situations de candidature. Pour chaque critère, les enseignants doivent déterminer le niveau de performance de l’élève ; à chaque niveau correspond un pourcentage ; la somme des pourcentages donne une note sur 100 %. Le tableau suivant illustre le calcul des résultats pour l’une des trois situations.
Résoudre une situation-problème | |||||
Critères d’évaluation | Indicateurs observables correspondant au niveau | ||||
A | B | C | D | E | |
Indication (oral or written) that the situational problem has been understood | 40 | 32 | 24 | 16 | 8 |
Correct application of the concepts and processes required to produce an appropriate solution | 40 | 32 | 24 | 16 | 8 |
Explanation (oral or written) of the main aspects of the solution | 20 | 16 | 12 | 8 | 4 |
/100 |
Le résultat des situations d’application est calculé en additionnant les résultats obtenus aux trois situations, exprimés sur 60. Les résultats du cahier de 19 questions sont exprimés sur 40, soit la somme des résultats obtenus aux parties A (4 points) et B (26 points). Les points sur 60 et 40 sont ensuite additionnés pour obtenir la note finale.
Mathématiques
À mi-chemin de la 3e secondaire, les élèves choisissent parmi trois options (niveaux de mathématiques) qu’ils suivront en 4e secondaire. Le tableau suivant présente la répartition en pourcentage des notes pour chacune des trois options et pour chaque branche des mathématiques. Les options de mathématiques sont : Culturelle, sociale et technique (mathématiques de niveau relativement faible), Technique et scientifique (mathématiques pratiques) et Sciences (mathématiques de niveau relativement élevé).
Option Mathématiques | Algèbre | Statistiques et probabilités | Géométrie |
Culturel, social et technique | 28 à 36% | 12 à 20% | 46 à 54% |
Technique et scientifique | 36 à 48% | 16 à 28% | 32 à 44% |
Sciences | 48 à 54% | 4 à 10% | 38 à 44% |
L’épreuve de mathématiques est divisée en trois parties. Le tableau suivant détaille, pour chaque partie : le type d’item/tâche, le nombre d’items/tâches, le nombre de points par item/tâche et le nombre total de points disponibles.
Partie d’épreuve | Types d’item/tâche | Nombre d’items/ tâches | Nombre de points par items/tâches | Nombre de points |
Partie A | Choix multiples | 6 | 4 | 24 |
Partie B | Réponse courte | 4 | 4 | 16 |
Partie C | Situations impliquant des applications | 6 | 10 | 60 |
Total des points: 100
Selon le document d’information associé, « Les questions des parties A et B des épreuves visent à évaluer la maîtrise des concepts et processus mathématiques », et la partie C exige des étudiants « qu’ils expliquent leur raisonnement mathématique et qu’ils organisent et appliquent des concepts et processus mathématiques dans un contexte clairement défini ».
Trois heures sont allouées à l’épreuve de mathématiques, avec 15 minutes de temps supplémentaire si nécessaire. Des exemples de supports d’examen de mathématiques sont disponibles ici[11]. Concernant les responsabilités de correction, lorsque des feuilles de réponses numérisables sont utilisées pour consigner les réponses des élèves, elles sont corrigées par le Ministère. Sinon, les commissions scolaires et les écoles sont responsables de la correction des travaux des élèves conformément aux instructions et aux guides de correction du Ministère. Une grille d’évaluation à cinq niveaux de performance est utilisée pour corriger les situations d’application de la partie C des épreuves. Les résultats de la partie C sont combinés à ceux des parties A et B pour calculer la note totale de l’élève.
Sciences et Technologies et Sciences et Technologies Appliquées[12]
Selon le ministère de l’Éducation, les épreuves de Sciences et Technologies et de Sciences et Technologies Appliquées exigent des élèves qu’ils « analysent des situations et un objet technique.[13] Travaillant seuls, les élèves doivent résoudre divers problèmes en s’appuyant sur leurs connaissances des concepts obligatoires dans trois des quatre domaines principaux du programme ». L’épreuve de Sciences et Technologies comprend 25 questions valant quatre points chacune et est divisé en trois parties :
Partie A : 15 questions à choix multiples évaluant la maîtrise ou la capacité des élèves à utiliser les connaissances liées aux concepts obligatoires (valant 60 % de la note de l’élève)
Partie B : Cinq questions à réponses construites (valant 20 % de la note de l’élève)
Partie C : Cinq questions portant sur l’analyse technologique d’un objet technique (valant 20 % de la note de l’élève)
Le tableau suivant montre la répartition des questions dans chacun des principaux domaines de contenu du programme de sciences et de technologie, ainsi que la pondération associée, pour les épreuves de 2025.
Partie d’épreuve | Nombre de questions | Le monde vivant | La Terre et l’espace | Le monde matériel | Le monde technologique | Pondération |
A | 15 | —– | 4 | 10 | 1 | 60% |
B | 5 | —– | 1 | 3 | 1 | 20% |
C | 5 | —– | —– | —– | 5 | 20% |
Totaux | 25 | —– | 5 (20%) | 13 (52%) | 7 (28%) | 100% |
Comme pour les sciences et technologies, l’épreuve de sciences et technologies appliquées comporte 25 questions, mais dans ce cas, elles valent quatre points chacune. L’épreuve est divisée en trois parties :
Partie A : 15 questions à choix multiples évaluant la maîtrise ou la capacité des élèves à utiliser les connaissances liées aux concepts obligatoires (valant 60 % de la note de l’élève)
Partie B : Quatre questions à réponse construite (valant 16 % de la note de l’élève)
Partie C : Six questions portant sur l’analyse technologique d’un objet technique (valant 24 % de la note de l’élève)
Le tableau suivant montre la répartition des questions dans chacun des principaux domaines de contenu du programme de sciences appliquées et de technologie, ainsi que la pondération associée, pour les épreuves de 2025.
Partie d’épreuve | Nombre de questions | Le monde vivant | La Terre et l’espace | Le monde matériel | Le monde technologique | Pondération |
A | 15 | —– | 1 | 9 | 5 | 60% |
B | 4 | —– | 1 | 2 | 1 | 20% |
C | 6 | —– | —– | —– | 6 | 20% |
Totaux | 25 | —– | 2 (8%) | 11 (44%) | 12 (48%) | 100% |
Les trois parties des épreuves de Sciences et Technologie et de Sciences et Technologie Appliquées étant conçues pour être autonomes, les élèves peuvent commencer à répondre aux questions de leur choix, à condition de le faire de manière autonome. Pour analyser un objet technique, les élèves visionnent une vidéo (diffusée en continu pendant l’épreuve) et examinent des schémas afin d’en comprendre le fonctionnement. La durée de l’épreuve est de trois heures, avec 15 minutes de temps supplémentaire si nécessaire. Des exemples de supports d’examen de Sciences et Technologie et de Sciences et Technologie Appliquées sont disponibles ici.[14] Concernant la notation, lorsque des feuilles de réponses numérisables sont utilisées pour enregistrer les réponses des élèves, elles sont corrigées par le Ministère. Autrement, les commissions scolaires et les écoles sont responsables de la correction des travaux des élèves conformément aux instructions et aux guides de notation du Ministère. Comme pour les autres épreuves, le Ministère recommande aux enseignants de former des comités de correction locaux afin de garantir une compréhension commune des instructions et des normes de performance. Pour les deux épreuves, la note finale de l’étudiant est exprimée sous forme de note sur 100, qui est dérivée de la somme des notes de chacune des parties A, B et C.
Histoire du Québec et du Canada[15]
L’épreuve ministérielle de 4e secondaire portant sur l’histoire du Québec et du Canada est une épreuve de 23 questions, basé sur le contenu du programme relatif aux quatre périodes et phénomènes sociaux suivants :
Période | Phénomène social |
1840-1896 | Formation du système fédéral canadien |
1896-1945 | Les nationalismes et l’autonomie du Canada |
1945-1980 | La modernisation du Québec et la Révolution tranquille |
1980-present | Choix de société au Québec contemporain |
Les étudiants doivent analyser et interpréter divers documents (par exemple, documents historiques écrits ou illustrés, écrits d’historiens, diagrammes, tableaux, illustrations, cartes, chronologies), ainsi que s’appuyer sur leurs connaissances personnelles pour répondre aux questions de l’épreuve. L’épreuve vise à évaluer les apprentissages associés aux critères d’évaluation définis dans les descriptions des trois parties suivantes :
La partie A comprend 21 questions à choix multiples et/ou à réponses courtes, qui sont liées au critère d’évaluation : Utilisation appropriée des connaissances.
La partie B comprend une question, liée au critère d’évaluation : Représentation cohérente d’une période de l’histoire du Québec et du Canada (ce qui implique la réalisation d’un schéma).
La partie C contient une seule question, liée au critère d’évaluation : Rigueur de l’interprétation, et requiert la préparation d’une réponse écrite d’environ 150 mots.
Le tableau suivant présente la répartition des questions pour chaque partie de l’épreuve, la période et le phénomène social associé.
Période/ Phénomène social Partie | 1840-1896 Formation du système fédéral canadien | 1896-1945 Nationalismes et autonomie du Canada | 1945-1980 Modernisation du Québec et Révolution tranquille | 1980-présent Choix de société au Québec contemporain | Total |
Partie A | 5/6 questions | 5/6 questions | 5/6 questions | 4/5 questions | 21 questions |
(9 à 14 points) | (9 à 14 points) | (9 à 14 points) | (7 à 12 points) | (44 marks) | |
Partie B | 1 question sur une des périodes (8 points) | 1 question (8 points) | |||
Partie C | 1 question sur un des phénomènes sociaux (8 points) | 1 question (8 points) |
23 questions (60 points)
L’épreuve dure trois heures, avec 15 minutes de temps supplémentaire disponibles si nécessaire. Des exemples de questions sont disponibles ici.[16] Comme pour toutes les épreuves provinciales, la correction incombe aux établissements d’enseignement. Des guides de correction contenant les corrigés, les grilles d’évaluation et une explication des procédures de correction sont fournis par le Ministère. Comme indiqué dans le tableau ci-dessus, le résultat de l’épreuve est calculé sur 60 points.
Anglais, langue d’enseignement[17]
L’épreuve d’anglais, langue d’enseignement évalue le développement des élèves dans deux domaines :
Lire et écouter des textes écrits, parlés et médiatiques
Rédiger des textes à des fins personnelles et sociales
Le test de six heures est administré en trois blocs de temps sur une période de deux jours et comprend des tâches de lecture et d’écriture comme suit :
Jour 1 (3 heures au total)
Partie 1 : Les élèves, de manière autonome, lisent et interprètent un texte littéraire, prennent des notes et structurent leurs idées (1 heure), puis rédigent une réponse d’environ 500 à 700 mots (1 heure 30 minutes).
Partie 2 : En 30 minutes, les élèves lisent un recueil de textes présentant différents points de vue, opinions et informations sur un sujet, ce qui les aide à développer une position sur ce sujet. Ce temps de lecture permet aux élèves de prendre des notes et d’organiser leurs idées avant la rédaction d’un texte explicatif.
Jour 2 (3 heures au total)
Partie 1 : À partir des lectures et de la préparation de la deuxième partie du premier jour, les étudiants rédigent une première ébauche d’un texte explicatif d’environ 600 à 800 mots (1 heure 20 minutes). Pour leur rédaction, les étudiants peuvent choisir parmi différents genres (par exemple, essai argumentatif, article de commentaire, lettre ouverte, article d’opinion, essai persuasif).
Partie 2 : Les étudiants révisent/corrigent et produisent la version finale de leur texte (1 heure 40 minutes) Des exemples de questions d’examen sont disponibles ici.[18]
Selon les grilles d’évaluation fournies par le Ministère, les enseignants locaux se réunissent pour noter les performances des élèves. Comme expliqué précédemment, les enseignants sont encouragés à collaborer dans les centres de notation locaux afin de développer une compréhension commune des normes et des consignes de performance, et de sélectionner des sujets d’ancrage (échantillons représentatifs de chaque niveau de compétence). Chaque catégorie/niveau de performance est divisé en une, deux ou trois notes numériques possibles, accompagnées de leurs pourcentages. Les tableaux suivants présentent la répartition des notes de performance et des pourcentages associés pour les deux réponses écrites. (Outre les notes et les pourcentages, les grilles d’évaluation fournissent des descriptions détaillées de chaque niveau de performance.) La note finale est calculée en faisant la moyenne des notes des deux réponses écrites.
Réponse à un texte littéraire
Niveau 5 (Avancé) | Niveau 4 (Approfondi) | Niveau 3 (Acceptable) | Niveau 2 (Partiel) | Niveau 1 (Minimal) | |||||||
5+ | 5 | 5- | 4+ | 4 | 4- | 3+ | 3 | 3- | 2+ | 2 | 1 |
100% | 95% | 90% | 85% | 80% | 75% | 70% | 65% | 60% | 55% | 50% | 35% |
Texte explicatif
Avancé | Approfondi | Satisfaisant | Limité | |||||||
5+ | 5 | 5- | 4+ | 4 | 4- | 3+ | 3 | 3- | 2 | 1 |
100% | 95% | 90% | 85% | 80% | 75% | 70% | 65% | 60% | 55% | 35% |
Le Québec dispose depuis longtemps d’un programme provincial de tests standardisés, conçu, élaboré et supervisé par le ministère de l’Éducation. Bien que semblable à celui d’autres provinces et territoires canadiens à bien des égards, le système d’examens du Québec est unique à sa façon. Des épreuves de fin d’études, administrées en 4e et 5e secondaire, sont offerts dans divers cours, et tous les élèves de 6e primaire doivent se présenter à des épreuves en Anglais, langue d’enseignement ou en Français, langue d’enseignement et mathématiques. Les épreuves obligatoires de Français, langue d’enseignement, administrées en 4e et 2e secondaire, sont réservés aux élèves francophones. Lorsque des feuilles numérisables sont utilisées, elles sont corrigées par le Ministère ; autrement, la correction des travaux des élèves est effectuée dans les centres de correction locaux par les enseignants, à l’aide de consignes et de grilles d’évaluation préparées par le Ministère. Toutes les épreuves comptent pour les notes finales des élèves : 20 % en primaire 4, 6 et secondaire 2, et 50 % en secondaire 4 et 5. Les résultats des épreuves du primaire et du secondaire 2 ne sont pas rendus publics, tandis que les résultats du secondaire 4 et 5 sont rendus publics par l’école et le district scolaire.
Le programme d’examens du Québec demeure sur papier, contrairement à la majorité des provinces et territoires canadiens qui ont adopté ou sont en voie d’adopter des évaluations numériques en ligne. Récemment, le ministère de l’Éducation a exploré les possibilités d’adopter une solution numérique d’évaluation des élèves à grande échelle. Pour atteindre cet objectif, le Ministère a lancé une demande de renseignements afin d’évaluer l’intérêt et la capacité des fournisseurs de services à offrir les outils et les solutions technologiques requis.19 L’objectif de cet appel d’intérêt était de réaliser une étude de marché avant de lancer éventuellement un appel d’offres. Le Ministère continue d’étudier les prochaines étapes.
Le Richard Jones possède une vaste expérience dans les domaines de l’évaluation pédagogique à grande échelle et de l’évaluation de programmes. Il œuvre dans ce domaine depuis plus de 35 ans. Avant de fonder RMJ Assessment, il a occupé des postes de haute direction à l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE) de l’Ontario, ainsi qu’aux ministères de l’Éducation de la Saskatchewan et de la ColombieBritannique. À ce titre, il était responsable des initiatives liées à l’évaluation des élèves, des programmes et du curriculum; aux indicateurs de qualité de l’éducation; à la planification de l’amélioration des écoles et des conseils scolaires; à l’accréditation des écoles; et aux tests provinciaux, nationaux et internationaux.
Le Dr Jones a débuté sa carrière comme enseignant au primaire, secondaire et postsecondaire. Par la suite, il a été chercheur et cadre supérieur pour une multinationale fournissant des services de conseil au Moyen-Orient.
N’hésitez pas à contacter Richard « Rick » à l’adresse richard.jones@rmjassessment.com (ou sur LinkedIn) pour en savoir plus sur les meilleures pratiques en matière d’évaluation formative et à grande échelle.
L’auteur tient à exprimer sa gratitude aux membres de la Direction de l’évaluation des apprentissages du ministère de l’Éducation du Québec pour les informations et les conseils précieux qu’ils lui ont fournis lors de la préparation de cet article.
[1] Guéhéneuc, Y-G. (11 janvier 2024). Système d’éducation québécois – Explication et comparaison. Consulté le 28 janvier 2025 sur : https://blog.ptidej.net/quebec-education-system-explanation-and-comparison.
[2] Gouvernement du Québec. (2025). Système d’éducation québécois. Consulté le 29 janvier 2025 sur : https://www.quebec.ca/en/education/study-quebec/education-system.
[3] Gouvernement du Québec. (2024). Charte de la langue française. Consulté le 31 janvier 2025 sur : https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/en/document/cs/C-11?langCont=en#ga:l-gb:l_viii-h1.
[4] Aux fins du présent article, les évaluations standardisées désignent celles effectuées par des élèves d’un niveau scolaire/d’âge donné, testant le même contenu de programme ou un contenu équivalent dans un délai commun et administrées dans des conditions communes.
[5] Les informations contenues dans cette section proviennent des sources suivantes : Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). À propos des épreuves ministérielles au primaire et au secondaire. Consulté le 28 janvier 2025 sur : https://www.quebec.ca/en/education/preschool-elementary-and-secondary-schools/ministerial-examinations-evaluationlearning/ministerial-examinations/about. Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Calendrier des épreuves ministérielles et des reprises aux niveaux primaire et secondaire. Consulté le 31 janvier 2025 sur : https://www.quebec.ca/en/education/preschool-elementary-and-secondary-schools/ministerialexaminations-evaluation-learning/ministerial-examinations/-schedule-examination-sessions#c275757. Cowley, P. et MacPherson, P. (2022). Évaluation des élèves canadiens de la maternelle à la 12e année – Variabilité régionale, marge d’amélioration au Canada : Comparaison des programmes provinciaux d’évaluation de la maternelle à la 12e année. Consulté le 28 janvier 2025 à l’adresse : https://www.fraserinstitute.org/sites/default/files/testing-canadian-k12-students-regional-variability.pdf.
[6] Information fournie par la Direction de l’évaluation des apprentissages du ministère de l’Éducation du Québec.
[7] Les renseignements contenus dans cette section proviennent des sources suivantes : Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Document d’information : Épreuve ministérielle, Anglais, langue d’enseignement, 6e année du primaire. Consulté le 5 février 2025 à : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/ documents-information/ID_ELA_elem_6.pdf. Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Document d’information : Épreuve ministérielle, Mathématique, 6e année du primaire. Consulté le 5 février 2025 à : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/documentsinformation/ID_Math_elem_6.pdf.
[8] Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Guide pour les parents : Épreuve ministérielle Anglais, langue d’enseignement, 6e année du primaire. Consulté le 7 février 2025 à l’adresse : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuvesministerielles/guides-parents/Guide_parents_ELA_Elem6.pdf.
[9] Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Guide des parents : Épreuves ministérielles, Mathématiques, 6e primaire. Consulté le 7 février 2025 à l’adresse suivante : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/guidesparents/Guide-parents-math-6e-prim-AN.pdf.
[10] Les informations contenues dans cette section proviennent de la source suivante : Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Document d’information : Épreuves ministérielles, Mathématiques, 4e secondaire, Option culturelle, sociale et technique, Option technico-scientifique, Option sciences. Consulté le 7 février 2025 à : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/documents-information/ID_Math_sec_IV.pdf.
[11] Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Guide à l’intention des parents : Épreuves ministérielles, Mathématiques, 4e secondaire, Option culturelle, sociale et technique, Option technico-scientifique, Option sciences. Consulté le 8 février 2025 Source : https://cdncontenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/guides-parents/Guide_parents_Math_SecIV.pdf.
[12] Les informations de cette section proviennent de la source suivante : Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Document d’information : Épreuves ministérielles, 4e secondaire, Science et technologie, Applications technologiques et scientifiques. Consulté le 8 février 2025 à l’adresse : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/documents-information/ID_ST_ATS_sec_IV.pdf.
[13] Un objet technique est un assemblage de pièces mécaniques permettant la transmission ou la transformation d’un mouvement pour effectuer une action ou une tâche (p. ex. : machine, outil, instrument, etc.). Un exemple fourni dans le matériel d’évaluation est un distributeur automatique de cartes.
[14] Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Guide à l’intention des parents : Épreuve ministérielle, Science et technologie, 4e secondaire. Consulté le 10 février 2025 à : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/ guides-parents/Guide_parents_ST_SecIV.pdf. Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Guide à l’intention des parents : Épreuve ministérielle, Sciences et technologie appliquées, 4e secondaire. Consulté le 10 février 2025 à : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuvesministerielles/guides-parents/Guide_parents_ATS_SecIV.pdf.
[15] Les renseignements contenus dans cette section proviennent de la source suivante : Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Document d’information : Épreuve ministérielle, Histoire du Québec et du Canada, 4e secondaire. Consulté le 10 février 2025 à l’adresse : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluationepreuves-ministerielles/documents-information/ID_HQC_sec_IV.pdf.
[16] Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Guide des parents : Épreuve ministérielle, Histoire du Québec et du Canada, 4e secondaire. Consulté le 10 février 2025 à l’adresse suivante : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluationepreuves-ministerielles/guides-parents/Guide-parents-HQC-SecIV.pdf.
[17] Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Document d’information : Épreuve ministérielle, English Language Arts, 5e secondaire. Consulté le 12 février 2025 à : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/documentsinformation/ID_ELA_sec_V.pdf.
[18] Ministère de l’Éducation du Québec. (2024). Guide à l’intention des parents : Épreuve ministérielle, English Language Arts, 5e secondaire. Consulté le 12 février 2025 à : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/evaluation-epreuves-ministerielles/ guides-parents/Guide_parents_ELA_SecV.pdf.